dimanche 9 avril 2017

Franck Bouysse : Grossir le ciel


Edition : Le Livre de Poche, 2016

Résumé :

L' abbé Pierre vient de mourir. Gus ne saurait dire pourquoi la nouvelle le remue de la sorte. Il ne l'avait pourtant jamais connu, cet homme-là, catholique de surcroît, alors que Gus est protestant. Mais sans savoir pourquoi, c était un peu comme si l'abbé faisait partie de sa famille, et elle n'est pas bien grande, la famille de Gus. En fait, il n'en a plus vraiment, à part Abel et Mars. Mais qui aurait pu raisonnablement affirmer qu'un voisin et un chien représentaient une vraie famille ? Juste mieux que rien. C'est justement près de la ferme de son voisin Abel que Gus se poste en ce froid matin de janvier avec son calibre seize à canons superposés. Il a repéré du gibier. Mais au moment de tirer, un coup de feu. Abel sans doute a eu la même idée ? Non. Longtemps après, Gus se dira qu'il n'aurait jamais dû baisser les yeux. Il y avait cette grosse tache dans la neige. Gus va rester immobile, incapable de comprendre. La neige se colore en rouge, au fur et à mesure de sa chute. Que s'est-il passé chez Abel ?


Mon avis :

Gus vit avec Mars, son chien, dans sa ferme isolée du reste du monde. Son voisin le plus proche est Abel, avec qui il entretient des relations d'entraide.
Alors que Gus, touché par la mort de l'abbé Pierre, décide d'aller chasser, il entend un coup de feu venant de la ferme d'Abel. Peu après, son chien se fait attaquer. Gus décide de découvrir ce qu'il s'est passé, à ses risques et périls...

Ambiance un peu glauque de deux fermes totalement isolées, le village étant à plusieurs kilomètres, où la technologie ne passe pas encore (Gus n'a même pas le téléphone).
On navigue dans la vie de Gus, le passé resurgissant à certains moments et se mêlant au présent.
On vit à travers ses yeux et ses sentiments, on réalise la dureté de son enfance et de sa vie d'adulte, on se rend compte de sa solitude.

Ce roman, outre le mystère du coup de feu, est surtout l'histoire de Gus, cet être fort et solitaire, auquel on s'attache au fur et à mesure de notre lecture. 
On se rend compte de la complexité de la (sur)vie dans les fermes, et de l'isolement que subissent certaines personnes.

Ce roman est nommé au prix polar SNCF pour l'année 2017.
C'est un excellent roman pour lequel j'ai beaucoup pleuré...

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